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NOTRE mémoire ? Plutôt NOS mémoires...
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Nos mémoires:
Nous laisserons aux spécialistes l'explication des termes techniques. Gardons quelques distinctions éclairantes pour la pratique
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La mémoire immédiate, une mémoire faite pour oublier !
Cela peut paraître un peu aberrant une mémoire faite pour oublier. Et pourtant, c'est ainsi. La mémoire que nous utilisons le plus fréquemment est celle que nous appelons de noms variés : mémoire immédiate, à court terme, de travail ...C'est toujours plus ou moins du même aspect de la mémoire que l'on parle. Cette mémoire nous accompagne au long de la majorité des actes de la vie quotidienne. Elle est très pointue, et ne fonctionne qu'un temps très court.
Vous prenez votre voiture. Vous allez changer de vitesse plusieurs fois, freiner, repartir, vous arrêter devant les divers feux que vous allez rencontrer. En chaque instant votre mémoire travaille pour vous permettre d'avoir un comportement adapté : changement de vitesse au bon moment, arrêt devant les feux etc...Mais si l'on vous demande à votre arrivée combien de fois vous avez changé de vitesse ou combien de fois vous vous êtes arrêté devant un feu, vous serez sans doute dans l'incapacité de vous rappeler.
Perte de mémoire ? Non pas. |
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Simplement vous agissiez à ce moment là avec votre mémoire immédiate. Cette mémoire précise, mais très étroite, est aussi une mémoire qui ne dure qu'une fraction de seconde. L'acte adapté étant posé, vous oubliez immédiatement ce que vous venez de faire.
Passer de cette mémoire immédiate, faite pour oublier, à la mémoire normale, faite pour retenir, demande un apport d'attention complémentaire. Il y faut un:
Taux d'Attention Ajoutée (ou T.A.A.)Ceci explique bien tous ces petits problèmes de la vie quotidienne : ces lunettes qu'on a posées et que l'on ne sait où trouver, ces clés d'appartement ou de voiture que l'introuvables, ce document que l'on devait emporter et qui a disparu... Au moment où nous avons posé ces lunettes ou ces clés, notre acte, un peu mécanique, a été accompli en mémoire immédiate. Nous l'avons donc oublié quelques seconde après. Il n'y a donc pas de faute de la mémoire, mais mauvaise utilisation de notre bonne mémoire. |
Les mémoires sensorielles
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"Ce sont les parents,
les éducateurs,
les camarades de sport ou de musique
Qui ouvrent les yeux des enfants."
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Rien ou presque ne parvient à notre cerveau qui ne soit passé par l'un de nos sens.
Les sens sont la porte d'entrée, les fournisseurs permanents de ce que notre mémoire, ensuite, va mettre en souvenir.Il est donc important des les "ouvrir".
C'est le rôle d'éveilleur que les parents, les éducateurs, les médias ont joué auprès de chacun de nous. Beaucoup d'enfants ne "voient" pas la nature parce qu'ils ne l'ont jamais vraiment rencontré : ils ne savent pas reconnaître les arbres ni les oiseaux. Ils n'ont pas une mauvaise mémoire mais simplement des mémoires non éveillées. Si notre oreille a été éveillée nous saurons goûter divers genres de musique que nous n'entendrons même pas ou ne saurions pas reconnaître sans cet éveil.
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Mais les sens ont aussi leurs fragilités. La vue peut baisser et sans bien même que nous en rendions compte l'audition peut s'affaiblir. Quantités d'informations nous deviendront alors inaccessibles, non par inattention, mais par perte de capacité sensorielle. Notre mémoire fonctionne alors au ralenti. Il est aujourd'hui possible de palier à la majorité des troubles de la vue et de l'oreille. C'est une condition pour réussir ses examens au départ et conserver une bonne mémoire tout au long de la vie.
Pour éveiller les sens, il faut éveiller l'intérêt. C'est notre intérêt qui nous pousse à regarder avec attention, à goûter divers plats, à sentir toutes les odeurs. Sans même que nous nous en rendions compte, l'éducation, la culture, l'intérêt sont donc des facteurs actifs pour le maintien et le dévelopement de la mémoire.
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"Une bonne odeur, est-ce que cela facilite la mémoire"
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Mémoire d'enregistrement, Mémoire de rappel.
Lorsque nous sentons une difficulté de mémoire, c'est la plupart du temps parce que nous avons du mal à faire remonter un souvenir. Nous nous plaignons alors de notre mémoire.
En réalité la faute la plupart du temps n'est pas dans le rappel, mais dans la ,fixation de l'information qui n'a pas été bonne. Essayons de nous rappeler quand nous avons enregistré cette information que nous cherchons : cette date, cette adresse, ce nom... Nous nous rendrons compte en général que nous n'avons pas pris la peine de "mettre en mémoire". Nous avions vu, entendu, senti, mais cette perception n'est pas encore une information fixée.
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Il faut une attention complémentaire, une répétition pour mettre en mémoire.
Par contre, il y a des souvenirs qui ont été bien enregistrés mais qui sont plus lointains, qui n'ont jamais été dépoussiérés. Ceux-là refusent de se présenter à notre appel parce qu'ils manquent d'énergie.Il faut plus de temps à la mémoire pour les retrouver. Pour rendre la mémoire spontanément prête à donner réponse à nos demandes, il est important de jouer souvent avec elle en rajeunissant nos souvenirs. Le meilleur moyen est encore la vie, les amis, les centres d'intérêt qui font sans cesse appel à cette mémoire vivante.
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"Des souvenirs oubliés , pourquoi pas ! "
Des souvenirs non enregistrés c'est probable !
Des souvenirs non dépoussiérés c'est certain"
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