Ce livre est un travail de mémoire, mère et fille confondues. Se mêlent sans cesse la parole de la fille et la parole de la mère, et toute la remise en mémoire, la réflexion entraînée par cette remontée, affectueuse, tourmentée, redoutée.

Ce livre est un récit,. Celui de la révolte d'abord, puis du long chemin accompli ensemble, pour que la mère puisse partir, à sa façon, le jour qu'elle même aurait choisi. Pour que sa fille puisse continuer à vivre apaisée, laissant derrière elle ces lignes qui sans aucun doute seront lues et relues par beaucoup. Cette histoire, il est bon que nous soyons nombreux à la connaître.

Ce livre est un cheminement. Il n'est pas vrai que nous soyons toujours prêts à tout accepter, à voir partir ceux que nous aimons le plus et avec lesquels notre vie semble se faire au jour le jour. Ils étaient si proches, les tissus de nos existences paraissaient tellement mêlés, que nous n'avions pas même envisagé qu'il puisse y avoir un jour séparation. Puis vient le jour où il faut cheminer seuls. Commence alors un autre travail, que prépare grandement ce parcours mère-fille, fait ensemble.

Alors travail de mémoire ?

Pour Noëlle Châtelet certes, mais pour nous aussi lecteurs qui nous interrogeons sur notre propre départ, ou sur celui de ceux qui nous sont proches.

On ne sort pas tranquille de la lecture de ce livre.

Le Dr Chaussoy était un docteur faisant bien son travail de médecin-réanimateur au Centre de Réadaptation fonctionnelle de Berck. C'est vrai que l'on a du mal à imaginer. C'est vrai que parfois on ne veut pas trop penser à tous ceux qui se retrouvent là, privés des moyens les plus élémentaires pour vivre. Tous ceux qui ne ressortiront qu'après des mois, et parfois dans quel état ! C'est mieux de ne pas trop y penser !

Et voilà ce docteur ordinaire jeté en pleine aventure. Lui qui n'était après tout qu'un médecin ordinaire, soucieux au maximum de bien faire son métier, avec humanité, avec sérieux aussi.

Voilà que tout d'un coup, entre dans la maison comme un véritable cyclone qui fait trembler non seulement les murs de l'hôpital, non seulement toute l'équipe soignante, mais les membres de la familles toute entière. Fallait-il répondre à l'attente de la maman, de la famille de Vincent ? Fallait-il écouter ce que le droit et son représentant le plus direct, le procureur, énoncerait de la manière la plus nette : « j'instruirai pour meurtre ! »

«Il y a dans ce livre des paroles qui font réfléchir chacun de nous :

Et la mort, à qui appartient-elle ?

Il n'y a ni recette ni procédure pour aborder ce moment-là. Pas de mot type non plus. Ni de phrases toutes faites. Il y a seulement les liens que nous avons créés entre ces personnes et nous depuis l'arrivée de leur malade. Les mots et les silences que nous avons échangés. Les sourires les espoirs, les regards de courage et les gestes de compassion. L'attention que nous leur devons. La confiance qu'elles nous donnent en retour. Et le respect absolu de leur cheminement.

Et, au delà du cas du Dr Chaussoy, il y a celui évoqué plusieurs fois au cours du livre, de ces 150000 personnes pour qui, chaque année, on en vient à débrancher la machine qui entretient le souffle au delà du temps de la vie, et qu'il faut bien arrêter le moment venu. Qui sont-ils ceux qui arrêtent ? Médecins, Infirmières, anesthésistes ?

Et cette phrase jetée là pour que nous en comprenions bien la valeur :

Un médecin peut accompagner la mort sans être un assassin !»

La loi va sans doute être assouplie prochainement pour ceux qui vont de toutes façons mourir. Peut-elle l'être pour ceux dont la vie n'est plus une vie, qui ne peuvent se donner la mort eux-mêmes, et qui demandent que la société leur accorde ce qui est leur vou le plus cher ? Faudra-t-il attendre encore des années pour que cesse l'hypocrisie de la non-réponse officielle à cette question ?

Le procès qui doit venir du Dr Chaussoy nous donnera à tous la possibilité de prendre position et de ne pas laisser seuls ceux qui ont eu le malheur ou la chance de se trouver là pour nous aider à avancer.

" Vous voulez savoir comment protéger votre mémoire ?
Vous vous demandez ce qu'on peut faire pour lutter efficacement contre la maladie d'Alzheimer ?
Vous avez envie d'améliorer et de renforcer vos performances à court, mais aussi à long terme ?
Vous avez envie de connaître tous les secrets de la mémoire pour bien comprendre comment l'utiliser au fil du temps ? "

Alors ce livre est pour vous !

Sans ajouter beaucoup à la longue liste des livres sur la mémoire ce livre-ci est clair, bien construit et vous y trouverez probablement la réponse aux questions que vous pouvez légitimement vous poser.

Comprendrez-vous que votre mémoire change avec l'âge qui vient. Qu'elle va peut-être se limiter en quantités, mais par manque de stimulation la plupart du temps. Qu'elle oubliera sans doute des choses qui vous étaient bien présentes hier, vous donnant l'impression de perdre un peu de son efficacité. C'est possible.

Aurez-vous envie de lutter jusqu-à votre dernier jour pour qu'elle réponde au mieux à vos besoins d'aujourd'hui si différents de ceux d'hier, c'est une autre question. Celle-là me semble peu abordée dans ces pages.

Alors un livre juste et qui ne peut que faire du bien. Est-ce qu'il répond aux questions que votre mémoire se pose dans les années de sa vieillesse ? C'est moins sur.

Difficile de faire le point sur un livre comme celui-ci ! D'autant que nous sommes partie prenante pour tout ce qui concerne les " Chapitres ", c'est à dire la partie informations sur la mémoire, ses composantes, ses difficultés essentielles.

Occasion aussi de transmettre des félicitations tant à l'équipe qui a multiplié les propositions de jeux et de formation sur la mémoire, qu'aux présentateurs qui ont rendu ce livre agréable et toujours nouveau.

Achetez donc ce livre, mettez le sur votre table de nuit ou votre table de travail. Ouvrez le quand vous disposez d'un peu de temps. Livrez-vous à la lecture et à l'essai des multiples propositions qui vous sont faites.

Vous découvrirez comment cela marche, comment aussi vous avez pris le parti de ne pas vous en faire et de compter sur votre mémoire tant qu'elle marche sans jamais vous donner vraiment la peine de l'entretenir.

Alors amusez-vous à redonner de la vigueur à cette fonction si précieuse dont chacun se sert sans même s'en apercevoir. Jouez à lui redonner la force qui lui manque. Travaillez aussi à changer vos comportement qui vous habituent progressivement à fonctionner en vous servant le moins possible de votre mémoire.

N'oubliez jamais que l'on peut manquer de jambes ou avoir des difficultés cardiaques. C'est encore vivre. Défaillir en mémoire c'est un peu perdre la vie, celle à laquelle chacun de nous tient par dessus tout.

Alors, hormis la maladie qui peut nous surprendre à un coin de la vie, sentons-nous responsables de cette fonction première de la vie qu'est notre mémoire, cette capacité permanente de savoir qui nous sommes, ce que nous avons fait, ce que nous allons faire et de connaître un peu le monde dans lequel nous sommes plongés.

Alors allez-y ! A votre tour remettez au propre vos souvenirs biologiques et vivez un peu mieux !

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